Préoccupation légitime et collective, l’écologie est souvent à géométrie variable. Rien n’a vraiment changé, par exemple en matière de tourisme d’achat, toujours aussi bien ancré dans les moeurs malgré les injonctions à consommer local. Tout comme le réflexe de prendre sa voiture ou même l’avion pour s’aérer quelques jours. Même si les photos des Alpes montrent sans ambiguïté l’impact du réchauffement climatique, les comportements au quotidien font de la résistance.
Ce décalage s’explique en partie par l’approche incohérente ou malhabile des pouvoirs publics. Les discours et les actes manquent souvent de réalisme et de réflexion systémique pour tester la viabilité. Il arrive à certains d’apparaître comme des donneurs de leçons, alors qu’ils ne suivent pas eux-mêmes leurs propres préceptes ou sont pris en flagrant délit de méconnaissance des dossiers.
Or, si nous voulons atteindre nos objectifs environnementaux, il faut savoir faire preuve d’intégrité sociale et d’anticipation. Tout le monde gagnerait à s’ouvrir aux débats qui admettent la contradiction, sans entêtement ni dirigisme. Cela pourrait donner plus de crédit à une démarche écologique qui, sans cela, restera cantonnée au rang des complaintes larmoyantes et fatalistes. Ou qui sombre dans un autre travers, à savoir des actions coup-de-poing, par essence peu productives. (Flavia Giovannelli, Entreprise)
Christian Cordt-Moller, Pharmacien FPH / propriétaire